Date : 30 nov -1-2 dec
Lieux : Marseille et Martigues / La Couronne
Inscriptions avant le 22 novembre :
inscription en ligne sur hello asso
(formulaire avec procuration) au format pdf au format odt
vendredi journée à Marseille à partir de 10h Gare Saint-Charles
vendredi soir à dimanche midi à Martigues / La Couronne
Lien vers le site d’accueil: www.lesjoncas.com
Travail, production, métiers
Profondément ancré dans l’existence des individus, qu’ils en aient trop, qu’ils en cherchent ou qu’ils l’esquivent, le travail semble consubstantiel à la condition humaine, et ce depuis bien avant l’invention du capitalisme. Dés son expulsion du paradis, le travail s’impose en effet à l’homme pour améliorer ses conditions de vie, trouver place et réputation dans la société.
Cette saga aujourd’hui en voie de péremption est une construction politique et les tensions contemporaines en montrent les limites : au mantra ultralibéral qui promeut l’asservissement à la compétition entrepreneuriale comme aventure ultime de l’humanité, des individus, des groupes et des courants de pensée opposent désindustrialisme, autonomie, appropriation, processus coopératifs …
Les raisons abondent à se questionner pour chercher comment travailler autrement, produire différemment en affirmant un rapport émancipé et conscient aux métiers que nous pratiquons.
Trabajer versus tripalium pour s’émanciper par le travail
Puiser dans l’étymologie et l’histoire des mots pour trouver matière à dépassement : à l’étymon officiel et si « judéo-chrétien compatible » tripalium (instrument de torture) préférer l’hypothèse trabajar, racine hispanique exprimant « une tension qui se dirige vers un but et qui rencontre une résistance ».
Les notions de tensions (génératrices d’intensité, pourquoi pas sociale …), de cheminement et de résistance dessinent une possible dynamique de progrès personnel ouvrant à la réalisation là où le tripalium promet entrave et souffrances.
Comment agir sur nos conditions de travail plutôt que les subir, comment être acteur autant qu’actif ? Par quels moyens et stratégies se réapproprier outils et métiers ?
Décider collectivement de la direction de nos ressources humaines
Se libérer par le travail semble relever de l’oxymore ; notons toutefois qu’il s’agit d’une prérogative traditionnellement attribuée aux artistes, travailleurs auto aliénés mais également décideurs souverains des contingences de leur production.
Si le travail est une affaire sociale alors sa reprise en main peut-elle devenir un projet fédérateur, une utopie concrète, un horizon convivial ou toute autre hypothèse apte à faire du travail un instrument d’accomplissement individuel et de cohésion sociale ?
On parle beaucoup d’emploi, de moins en moins de métier
Comme si employer les gens à travailler pouvait les dissuader de penser à autre chose … s’attacher à investir un métier par exemple, afin de se réaliser en cultivant savoir-faire et savoir être, en jardinant ses compétences, son rapport à la production, à la commande, à la société …
Comment s’emparer de la question du travail comme une braise ardente, ne pas l’abandonner, par fatalisme ou démotivation aux « experts » du salariat, du bienfondé de la réévaluation annuelle de 0.15 % du SMIC ?
Comment remettre le métier entant qu’ouvrage impératif ?
Pour une désubérisation active
Alors qu’il était déjà peu soutenable d’avoir à gagner la vie qui nous a été donnée, la pression dominante tend à faire de chaque individu un entrepreneur de lui-même, tout à la fois producteur, produit et agent commercial, engageant son quotidien dans une entière servitude.
Et si l’outil rendant possible cette captation, l’appareillage numérique, devenait un moyen de d’assouplir et d’attribuer un sens désirable à notre lien au travail, à notre rapport aux autres pour inventer des structures et des modes de production congruents à nos valeurs ?
Revaloriser le travail, une économie du renversement
La reconsidération de la réelle valeur du travail passe assurément par l’appréhension et la déconstruction des mythes qui justifient les grilles de salaires et les écarts de revenu.
Pourquoi à dépense énergétique comparable un footballeur gagne-t-il des dizaines/centaines de fois le salaire d’un carreleur?
Si la valorisation des métiers devient indexée sur leur utilité sociale, le trader sera-t-il encore mieux rémunéré que le facteur?
Quelle(s) échelle(s) d’action(s) initier pour incorporer cette notion dans nos pratiques?
Produire, une fatalité ?
Travailler c’est mobiliser de l’énergie, des matières, des savoirs, des outillages … pour transformer une situation donnée, débouchant le plus souvent sur un objet, un artefact, un produit, un service … toutes choses possiblement marchandisables.
Est-ce un absolu ?
Le travail peut-il, individuellement, collectivement, sociétalement, être déconnecté de cette fonction productive au profit d’un acte de transmission, et/ou de soutien, un vecteur d’échanges hors marché ?
Du produit au donné, du privé au commun, quels autres modèles de production sont envisageables faisant appel au plaisir de faire autant qu’au respect du cahier des charges ?
La révision des structures de production peut-elle ouvrir à une réelle écologie de la production, passage obligé pour prétendre à une production écologique ?
Comment contribuer
Les rencontres du réseau Ecobâtir étant un moment de réflexion collective, les interventions sont attendues d’une durée d’environ 10 m, avec support rétro projeté ou pas. Elles seront suivies d’échanges et de débats.
Afin d’organiser le temps imparti – l’après midi du samedi 1er décembre – merci d’en envoyer préalablement le titre et des grandes lignes avant le 26 novembre 2018 à Marcel Ruchon m.ruchon@sfr.fr
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Comment se déroulent les rencontres
Le RÉSEAU écobâtir se réunit en assemblée générale deux fois par an dans une région de France différente. Ces rencontres ouvertes à tous sont organisées par un membre de cette région.
Les rencontres permettent de se rencontrer, d’échanger et de connaître les nouveaux membres. Elles constituent l’essentiel de l’activité du réseau. S’y discutent aussi bien des questions liées au fonctionnement ou aux décisions du réseau que des réflexions plus générales, ceci sans omettre les moments conviviaux des repas et des veillées.
Une partie des rencontres est généralement consacrée à un débat thématique avec des interventions préparées sur un thème en lien avec le réseau (restaurations bâtis anciens, lotissements – habitat et étalement urbain, pratiques sociales de l’écoconstruction……). Ces débats thématiques permettent d’accueillir des intervenant(e)s et participant(e)s extérieur(e)s au réseau.
Le déroulement courant de la suite des rencontres comporte une demi-journée pour débattre des questions de fonctionnement interne. Une autre demi-journée permet de faire le point sur la production des ateliers par des réunions en groupe de travail. La dernière demi-journée est généralement consacrée à l’AG statutaire qui permet la prise de décision collégiale sur ce qui concerne les orientations et le fonctionnement du réseau. Un travail en ateliers thématiques trouve sa place dans chaque rencontre.