Sujet de la thématique : La culture vivante de l’anarchisme en Limousin et ailleurs
Préparation de la thématique et appel à contribution
L’adhésion au Réseau écobâtir est fondée sur une charte et un fonctionnement horizontal sans président-e, avec un principe qui est celui de la participation et de la rencontre réelle et non une éventuelle procédure administrative. C’est emblématique de toute une série de principes de fonctionnement particuliers et fruits ou reflets d’une « culture écobâtir ».
C’est peut-être pour cela qu’il est fréquent de débattre sur l’identité du réseau, sur les valeurs, et plus récemment sur la transmission et le renouvellement de cette « culture ».
La thématique de cette prochaine rencontre vise donc à faire un retour sur des apports passés qui ont certainement été des influences pour la constitution de cette culture. S’interroger sur ces racines et en débattre pourra peut-être éclairer sous un jour un peu décalé des traits particuliers qui peuvent constituer des illustrations et des sources pour alimenter et renouveler l’échange et la dynamique au sein du réseau et à l’extérieur.
Quelques unes des thématiques des précédentes rencontres sont assez emblématiques :
- Accueil des migrants : De l’urgence à l’émancipation
- Création de valeurs, création de richesse
- Résistance et implication citoyenne
- Façonnons l’outil plutôt qu’il ne nous façonne
- De l’écologie en territoire urbain et des moyens de s’en emparer
- Second œuvre, misère écologique et sociale
- Les Systèmes de Garantie et d’Amélioration Participatifs
- Coopératives d’habitation et habitat groupé, une expérimentation politique du vivre ensemble
- Le mirage technologique
- Relocaliser l’économie : Filières courtes, économie endogène, utilisation des matériaux locaux, valorisation des savoirs et de leur transmission …;
- Le réseau comme outil social, efficace et convivial de transformation de soi et de la société
- Écoconstruction et industrie Les pratiques sociales dans l’écoconstruction
En effet, on retrouve des questions qui sont à la base d’une pensée anarchiste, des questions sur le pouvoir, sur la manière de travailler et les conditions sociales, sur la richesse et les constituants de la valeur, l’échange et le partage, sur le rapport à la technique, à l’industrie et donc au capital, ou encore sur la participation, la coopération, la résistance. Les méthodes créatives en commun dans l’absence de relations hiérarchiques.
Si on se penche également sur les textes définissant le fonctionnement du réseau (statuts et règlement intérieur) les références sont manifestes : pas de présidence, un fonctionnement géré par des petites structures autonomes (les ateliers), des décisions non autoritaires prises obligatoirement en assemblée générale et pour lesquelles l’unanimité (consensus ?) sera toujours recherchée, des relations bâties sur la confiance réciproque.
Ces illustrations montrent que de nombreux sujets pourront être évoqués lors de ces prochaines rencontres.
Il pourra aussi bien s’agir de réflexions politiques sur les modes de décisions et les conditions d’un fonctionnement coopératif et non autoritaire :
- questions de représentations, de délégation, d’échelles et de nombre de personnes impliquées dans la décision,
- structuration à l’échelle d’une commune, d’un territoire et lien entre formes spatiales et formes politiques,
- avec éventuellement une application au territoire du Limousin où se déroulent les rencontres et qui a une culture anarchiste « située », comme le Jura aussi bien français que suisse, ou bien entendu la Catalogne, notamment…
- le positionnement du réseau souvent affirmé sur des bases politiques explicites enrichit la vision extérieure du réseau, montrant que nous affirmons que les questions liées à la construction écologique ne sont pas seulement techniques mais avant tout politiques, culturelles ou sociales… dit autrement, nous exprimons implicitement qu’écologie sans changements politiques majeurs dans les modes de production et dans l’appréhension économique nous semble n’être que des rustines sans impact réel.
- la transmission des valeurs écologiques et politiques au moment où les premières générations des membres du réseau, diminuent, voire se retirent, avec une deuxième, voire même une troisième génération, qui commencent vaillamment à prendre le relais. Il pourra s’agir aussi bien de la transmission des pratiques professionnelles que des pratiques associatives ou militantes.
Bref les pistes sont larges et donc les propositions d’interventions très ouvertes. Le temps qui sera imparti aux débats sur cette thématique sera défini en fonction des propositions d’interventions. Cette fois encore les interventions n’ont absolument pas vocation à se présenter comme des monologues, mais avant tout des pistes de réflexion qui lanceront des discussions collectives.
Les propositions à venir peuvent ainsi au moins prendre deux formes :
- soit celle d’une intervention « classique » avec lecture ou présentation d’un texte à l’ensemble du groupe
- soit celle de proposer l’animation et le lancement d’un atelier de réflexion collective, dont le « résultat » sera le compte-rendu par un texte collectif issu de l’atelier
- soit celle d’une addition des deux propositions ci-dessus avec présentation d’un texte, qui se poursuit par l’animation d’un atelier
- mais il peut aussi s’agir d’une proposition « d’action-s » dans la lignée de l’atelier « tenon et mortaise » avec une activité collective menée pendant un temps à définir, mini construction, assemblages, jeux de rôles, gesticulations…
Nous espérons que les propositions seront nombreuses, inventives et à l’instar de la thématique ouvertes à tou-te-s, pas besoin de qualités oratrices, pas besoin de vaincre d’éventuelles timidités, que chacun-e invente une proposition d’intervention à partir de ce que l’on sait faire pour partager. Si nous sommes 60 et qu’il y ait 60 interventions quelle plus belle illustration d’une culture vivante de l’anarchisme !
Les propositions sont à envoyer l’adresse suivante : ca@reseau-ecobatir.org avec comme objet « proposition d’intervention »
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