Date : 28-29-30 novembre 2014 à Paris
Thème : « de l’écologie en territoire urbain et des moyens de s’en emparer3
Présentation du thème
« de l’écologie en territoire urbain et des moyens de s’en emparer
construire en ville/construire la ville »
Une thématique vaste, plurielle, contemporaine et universelle, en résonance avec la question de la ruralité. D’où la proposition de l’aborder de manière pragmatique, par des pas de côté, des diagonales plutôt dans la radicalité. Chercher des réponses à « comment faire ? »
questionnement/prise de recul
- jusqu’à quelle échelle restons-nous en prise directe avec les réalités du territoire que nous habitons ?
- quelle densité fait perdre la conscience de son propre impact sur le territoire ?
- à quel moment vit-on hors sol ?
- quelles marges de manœuvre avons-nous sur notre capacité à nous établir dans un espace ou dit autrement : comment faire avec ce qu’on a fait de notre environnement ?
- faire confiance aux élus, sachants, experts ou bien investir les processus de décision …
> comment construire la conscience des impacts de nos actes ?
> le lieu de vie suffit-il pour garantir un usage vertueux des ressources et des espaces ?
> un habitant de la ville n’a-t-il pas une bonne empreinte écologique ?
> un rural ou prétendu rural n’est-il pas énergivore sans le savoir ?
> est-ce lié à la forme habitée, à un effet de masse critique (hameau, village, bourg, quartier, ville, agglomération …) ou à la qualité des milieux de vie et les possibilités d’y organiser des voisinages, des cohabitations, des alliances, des stratégies de développements multiples (spatiales, relationnelles, économiques, imaginaires …) ?
> un quartier de ville peut engendrer une vie de village, un village historique une pauvreté de lien social
> d’où l’importance de l’aménagement, de l’animation et de l’appropriation des espaces publics
> mais ce sont au final les pratiques qui attestent l’espace public, qu’il soit urbain, périurbain, rural … comme lieu de production de socialité sociale ?? et générateur d’art de vivre
> la dynamique de la multiplicité des fonctions, de l’intergénérationalité, de la multiculturalité comme ressources des territoires urbains versus la banalisation des espaces, la ville franchisée, la stratification sociale, l’isolement …
> recomposer, ré-agréger, hybrider, faire compliqué… re-faire ce que la ville historique a su faire, ce que la charte d’Athènes a promis, à dépasser par l’efficacité du fonctionnalisme
> les campagnes ont-elles le monopole de l’urbanisme heureux ?
> l’efficacité énergétique est-elle fractale ?
> où se résolvent le plus efficacement les enjeux énergétiques : à l’échelle du quartier ou à celle de la construction ?
> où se situe la bonne échelle d’évaluation : au niveau micro (le logement et l’enveloppe bâti), mezzo (le quartier ou le secteur, en intégrant habitat, activités et déplacements) ou macro (le bilan économique systémique du territoire) ?
> densité, continuité, compacité … des mots clefs pour l’efficacité bioclimatique, comment en faire des formes urbaines soutenables et désirables ?
> la part du social dans l’écologie urbaine
> biodiversité des espèces et biodiversité sociale : même combat !
> pas de pays sans paysans, pas d’habité sans habitants !
> échanges ville/campagnes
> comment les gens des villes peuvent s’inspirer, appliquer les trouvailles des auto-constructeurs ?
> quelles solidarités, quel contrôle citoyen dans les politiques d’aménagement des tiers-territoires ?
> peut-on décemment appeler tomate ce qui nous arrive du Sud de l’Europe, par camions entiers avec une texture suspecte et dépourvue de goût et de valeur nutritive et saturée de misère sociale tandis que les jardins familiaux réhabilitent la noire de Crimée, la rose de Berne et la merveille des marchés dans une ambiance conviviale ?
> l’environnement et le paysage sont aussi des problématiques urbaines
> la campagne n’est pas naturelle mais le résultat d’un artefact humain ; il faut s’en convaincre pour sortir des oppositions nature/culture ou urbain/rural et envisager par l’écologie un destin partagé, insécable et solidaire,
> ces affectations ne sont d’ailleurs pas définitives ; shareit app download on produit du miel urbain mais qui connat le miel de lotissements péri urbains ou de plaine céréalière agro-industrielle ?
3 axes de réflexion, à explorer et à articuler
- matérialité : aménager, construire, produire (logiques de production), réemployer … > construire la ville
- spatialité : forme, densité, espace privé/espace public, mobilités, la place de la nature en ville > organiser le vivre ensemble (avec les humains et l’ensemble des existants)
- société : acteurs, gouvernance, politique (de politikos : les affaires de la cité), processus participatifs … > prendre en main la fabrication du bien commun
Sophie Popot/Marcel Ruchon
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